La Birmanie un pays d'Asie du Sud-Est continentale ayant une frontière terrestre avec la Chine (2 185 km), le Laos (235 km), la Thaïlande (1 800 km), le Bangladesh (193 km) et l'Inde (1 463 km). La partie méridionale possède une façade sur la mer d'Andaman vers le sud et l'ouest alors que la partie septentrionale s'ouvre sur le golfe du Bengale à l'ouest-sud-ouest, avec environ 2 000 kilomètres de côtes au total.
L'histoire de la Birmanie est ancienne et complexe. Elle se déroule à l'intérieur des frontières actuelles du pays, mais implique aussi les peuples des États voisins, sur les territoires actuels de la république populaire de Chine, de l'Inde et du Bangladesh, du Laos et de la Thaïlande, et plus tard les puissances coloniales : Portugal, France et surtout Royaume-Uni.
L'occupation humaine de la région remonte donc au moins à 11 000 ans. La première civilisation connue est celle des Môns, arrivés dans la région vers le III ° millénaire av. J.-C. Mélangeant leur culture et celle de l'Inde, ils dominent le sud du pays du VI° jusque vers le milieu du IX° siècle. C'est de cette époque que datent les débuts du bouddhisme en Birmanie. Les Indiens leur communiquèrent leur écriture et le sanskrit ainsi que le pali.
En 1824, la conquête par le Birmanie de l'Assam met l'Empire birman face aux intérêts britanniques en Inde. Une succession de trois guerres anglo-birmanes se termine par la victoire britanique, et la Reine Victoria reçoit la Birmanie comme cadeau de nouvel an.
Le pays entre dans le Raj britannique, puis constitue une colonie britannique distincte à partir de 1937. Envahie par l'Empire du Japon au début 1942, la Birmanie est jusqu'en 1945 le théâtre de combats entre Alliés et Japonais. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le pays devient indépendant et quitte le Commonwealth le 4 janvier 1948.
Le pays a connu depuis 1962 une série de dictatures militaires. Cette junte a officiellement laissé la place en 2011 à un pouvoir civil dirigé par l'un de ses anciens membres, mais le poids de la hiérarchie militaire reste prépondérant dans les faits. Constitutionnellement 25% des sièges de députés (minorité de blocage) sont occupés par des militaires non élus, ainsi que ministères : Armée, Intérieur et Affaires étrangères.
Le bouddhisme en Birmanie est d'une manière prédominante de la tradition Theravada mêlé avec les convictions locales. Selon le recensement de 2014 effectué par le gouvernement sous l'égide des Nations unies, il est pratiqué par près de 88 % de la population. L'originalité du bouddhisme birman réside dans la manière dont il a assimilé les croyances populaires relatives aux esprits. Aujourd'hui, 85 % de la population pratiquent un bouddhisme theravada dans lequel les influences animiste, tantrique, hindouiste et mahayaniste se font toujours fortement sentir. Le christianisme est pratiqué par 6 % de la population. L'islam, principalement sunnite, est pratiqué par un peu plus de 4 % de la population.
Les populations chrétiennes et musulmanes font face à la persécution religieuse. Le gouvernement militaire a révoqué la citoyenneté des musulmans Rohingya de Rakhine Septentrional et des populations de minorité ethniques chrétiennes ont été attaquées. De telles persécutions ciblant des civils sont particulièrement notables en Birmanie de l'est, où plus de 3 000 villages ont été détruits ces dix dernières années.
Visitant le pays au début de l'épidémie du Coronavirus, entraînant le blocus de la Chine, nous avons pu visiter les hauts lieux sans les chinois envahissants sur les sites touristiques.
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