La mode et le maquillage

 

 

 

 

Après nous être restaurés, l'équipage et nos guides nous présentent les particularités et l'utilisation du Longyi et du Thanaka, notre Directeur de Croisière se prêtant volontiers au rôle du « Candide de Service ».

Longyi :

Le longyi aurait été introduit au XIX° siècle durant la période de la colonisation britannique par les immigrés indiens. Le mot « longyi » était autrefois assimilé au sarong porté par les Malaisiens. Cependant, il désigne aujourd'hui le costume emblématique des Birmans. On peut donc conclure que le longyi a des influences venues d'Inde et de Malaisie.

Dans la plupart des pays du monde, le costume traditionnel ne se porte que lors des occasions importantes. En revanche, les Birmans portent tous les jours leur tenue nationale. En effet, celle-ci est pratique, confortable et particulièrement adapté aux grosses chaleurs de Birmanie. D'ailleurs, le longyi peut se transformer en un imperméable ou un parasol, même un petit sac pour mettre ses affaires. Progressivement, le vêtement traditionnel devient un habit familier et indispensable dans la vie quotidienne des Birmans.

Chez les messieurs, un noeud central surmonte un pli creux nécessaire au confort de l'entrejambes. On y cache de l'argent et les fameuses chiques de bétel. Mais on y trouve aussi les objets les plus divers : clés, parapluie, sac, portefeuille, documents, GSM, DVD,… Sur les marchés, certains commerçants gardent leur recette du jour dans un sac en plastique accroché au longyi. A chacun son style ! Les ventripotents le portent au-dessus ou en dessous du ventre. Chez eux, le nœud est souvent petit par manque de tissu. Chez les plus minces, la fermeture est parfois sophistiquée au point de comporter plusieurs nœuds.

Le Birman s'aère régulièrement en dénouant son longyi pour le rajuster. Lorsqu'il pleut, soit il le soulève des deux mains comme pour la révérence, soit il le noue, façon mini-jupe au-dessus du genou. Pour pratiquer un sport, il s'en fait un short en passant le pan avant entre les jambes pour le fixer à l'arrière.

Si les hommes optent le plus souvent pour des tissus à carreaux et une certaine sobriété dans le choix des couleurs, les dames par contre se laissent plus volontiers tenter par des modèles plus colorés et par un large éventail de motifs.
Les motifs floraux ont assez bien la cote auprès de la gente féminine. Le longyi féminin se porte assez long; le tissu effleure souvent les chevilles.

Mais ce qui est certain, c'est que hommes ou femmes, les Birmans le portent en toutes circonstances.

Thanaka :

Le thanaka est un bois. Il se vend sur les marchés sous la forme de petits rondins. Un seul rondin suffit pour de multiples applications. On frotte le rondin de thanaka sur une pierre que l'on mouille au préalable. On obtient ainsi une crème de beauté que l'on applique sur le visage.

La mixture que l'on obtient possède plusieurs qualités. Outre son rôle de crème antisolaire, elle produit une action rafraîchissante et dégage un parfum proche de celui du bois de santal. Elle procure aussi à la peau ce teint velouté proche de la pêche. Mais ses avantages ne se limitent pas là. Ce baume combat l'acné et les mycoses. Certains prétendent que le thanaka protègerait aussi des piqûres d'insectes, mais cette dernière information est à mettre au conditionnel, car elle n'a pas été vérifiée.

L'usage du « thanaka » est très répandu dans toute la Birmanie. Il n'y a certainement pas d'autre population utilisant ce moyen pour se protéger la peau et plus particulièrement le visage.

Dès le matin, à peine levé, on s'enduit le visage, mais aussi les bras, de thanaka. En fait, on s'en met sur toutes les parties du corps non couvertes. Un grand nombre de femmes et d'enfants se badigeonnent ainsi la peau pour se protéger des rayons du soleil, mais aussi pour s'éclaircir le teint. Occasionnellement, les hommes s'en offrent quelques touches discrètes sur le visage. Cette sorte de mixture ocre-jaune, 100% naturelle, est un véritable baume protecteur de la peau.

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