Chutes du Niagara

 

 

 

 

Les chutes du Niagara ou chutes Niagara sont un ensemble de trois chutes d'eau situées sur la rivière Niagara qui relie le lac Érié au lac Ontario, dans l'est de l'Amérique du Nord, à la frontière entre le Canada et les États-Unis : le « Fer à Cheval » ou chutes canadiennes ; les « chutes américaines » ; le « voile de la mariée » d'une taille moindre. Bien qu'elles ne soient pas particulièrement hautes, les chutes du Niagara sont très larges. Avec un débit de plus de 2 800 m 3 /s, elles sont les chutes les plus puissantes d'Amérique du Nord et parmi les plus connues à travers le monde avec les chutes Victoria sur le Zambèze et les chutes d'Iguazu à la frontière argentino-brésilienne.

Les chutes du Niagara, ainsi que la rivière Niagara et les Grands Lacs nord-américains , sont apparues lors de la déglaciation qui a suivi la période glaciaire du Wisconsin , il y a environ 30 000 à 50 000 ans. Durant cette période, cette région était couverte par un énorme glacier continental qui en fluant vers le sud depuis le territoire canadien oriental a broyé et transporté roches et sols sur son parcours, surcreusant des vallées , emplacements des futurs lacs, et en barrant d'autres par des moraines.

Les chutes tombent d'une hauteur de 52 mètres. Les chutes canadiennes, les plus larges, ont une longueur d'environ 792 mètres, alors que les chutes américaines sont larges seulement de 323 mètres. Le débit des chutes durant la haute saison est de 5 720 m 3 /s. Pendant l'été, lors de la déviation maximale de l'eau servant à la production hydroélectrique, le débit chute à 2 832 m3/s, dont près de 90 % passent par « le Fer à Cheval ». Ce débit est encore divisé par deux durant la nuit, quand la majeure partie de la déviation de l'eau à des fins hydroélectriques se produit.

Selon des légendes amérindiennes, Lelawala, une magnifique jeune femme, fut fiancée par son père à un brave homme qu'elle méprisait. Plutôt que de se marier, Lelawala choisit de se sacrifier à son véritable amour He-No, le dieu du tonnerre qui vivait dans une cave derrière le « Fer à Cheval ». Elle amena son canoë jusqu'au rapide de la rivière Niagara et fut renversée par-dessus bord. He-No la rattrapa alors qu'elle tombait et leurs esprits seraient liés ensemble à jamais dans le sanctuaire du dieu du tonnerre, à l'abri des chutes.

Pendant le 19° siècle, le tourisme devint populaire, et ce fut une des zones touristiques les plus visitées à partir du milieu du siècle. Jérôme Bonaparte, frère de Napoléon, les visita avec sa jeune femme au début du 19° siècle. L'augmentation de la fréquentation des touristes conduit à la construction d'une passerelle puis à la construction d'un. Il fut supplanté, par la construction successive de plusieurs ponts reliant Canada et USA par-dessus la rivière Niagara.

Les chutes font l'objet d'innombrables histoires, une des plus intéressantes raconte le jour où elles ont cessé de couler. Le 29 mars 1848, le grondement habituel des chutes s'est arrêté. Le flot des chutes avait fait place à un mince filet d'eau. Les gens ont accouru en foule pour observer ce phénomène invraisemblable. On a découvert une multitude d'objets au fond de la rivière tarie, notamment des baïonnettes, des fusils, des tomahawks et d'autres artéfacts datant de la guerre anglo-américaine de 1812. La cause en était un encombrement de la rivière à sa sortie du lac Erié par de la glace. Pendant la nuit du 31 mars, la glace a cédé et la rivière a recommencé à couler jusqu'aux chutes. Depuis, les autorités tant canadiennes qu'américaines surveillent attentivement ce endroit et ont déjà procédé au dégagement.

La puissance considérable déployée par les chutes a depuis longtemps été utilisée comme source d'énergie. Dès 1759, Daniel Joncairs construisit un petit canal en amont des chutes dans le but d'alimenter sa scierie. Actuellement les chutes sont équipées de plusieurs centrales classées dans les plus puissantes d'Amérique du Nord

Pendant les deux premiers siècles après l'installation des Européens, les terres des deux côtés des chutes du Niagara appartenaient à des personnes privées. Dans les années 1870, les chutes du Niagara devinrent une importante destination touristique, le site des chutes accueillant déjà chaque année 250 000 visiteurs. Cependant, les touristes visitant les chutes du Niagara des deux côtés de la rivière étaient consternés par les pratiques commerciales privées qui se développaient : les visiteurs se voyaient souvent harcelés et l'accès au site ne leur était possible que moyennant le paiement de commissions exorbitantes.

En 1885, l'État de New York et la province de l'Ontario commencèrent à acheter les terres aux entrepreneurs, pour constituer les deux parcs nationaux se trouvant de part et d'autre de' la rivière.

Jusqu'à récemment, les chutes ont reculé vers le sud à cause de l'érosion de 0,6 à 3 m par an et sont maintenant à 11 km de leur point d'origine. Ce processus a été ralenti par le détournement de quantités d'eau croissantes de la rivière Niagara dans des centrales hydroélectriques, aussi bien aux États-Unis qu'au Canada. Le 2 janvier 1929, le Canada et les États-Unis sont parvenus à un accord sur un plan d'action visant à préserver les chutes et signèrent un traité en 1950.

La construction récente de grands bâtiments (pour la plupart des hôtels) du côté canadien des chutes a causé le changement de direction des vents au-dessus de ces dernières. Des études entreprises par l'université de Guelph (Ontario) ont démontré, en utilisant des modèles réduits, que l'air passant au-dessus des nouveaux hôtels conduit la poussière vers le sud des bâtiments, où elle tombe dans les rigoles sous les chutes et vient se mélanger aux tourbillons d'air humide. La conséquence est que les points de vue du côté canadien sont maintenant souvent couverts d'un brouillard venant des chutes. Ce problème va être très difficile à résoudre.

Cette journée qui devait être le « point d'orgue » du voyage a malheureusement été en partie gâchée par la météo maussade qui n'a pas permis le survol en hélicoptère du site.

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