Le Rio Yasuni est un affluent du Rio Napo et la totalité de son cours parcourt le pars du même nom. Ce parc est compris entre le Rio Napo et Rio Curaray. Pourtant pour son plus grand malheur, son sous-sol recèle environ 20% des réserves de pétrole brut du pays, ouvrant ainsi la porte à toutes les luttes plus ou moins honnêtes ou scandaleuse pour son exploitation.
Cette zone peuplée par les Huaorani est menacée par l'exploitation pétrolière. Plusieurs tribus indigènes seraient chassées de leur territoire où de très nombreuses espèces végétales et animales ont été identifiées, souvent déjà menacées par la déforestation. Les Amérindiens des territoires les plus riches en pétrole se sont fait connaître notamment par les efforts de Moi Enomega, membre de la communauté Quehuenomo et leader le plus connu, qui figurait sur la couverture d'un bestseller de 1990, écrit par Joe Kane et notamment promu par le New York Times, racontant comment Moi et sa tribu se sont trouvés violemment confrontés à l'arrivée de l'industrie pétrolière (Petrobras), avec notamment un projet de route (Maxus Road) et d'installations industrielles qu'ils n'ont pas pu stopper.
De nos jours, le gouvernement a cessé de soutenir les projets pétroliers et a lancé une initiative internationale d'éco-soutenabilité en proposant de conserver la biodiversité du parc, de ne pas y exploiter le pétrole et de lutter contre le dérèglement climatique en échange d'une aide volontaire internationale à la préservation du parc. Cette proposition est perçue comme un juste appel à la solidarité internationale, innovante et positive, ou à la limite d'un chantage selon les points de vue. Le projet a été salué par 32 chefs d'États et de gouvernements d'Amérique latine et des Caraïbes réunis en sommet à Playa del Carmen (Mexique). Ils ont salué l'initiative de l'Équateur pour constituer une mesure volontaire qui s'attaque efficacement au problème du changement climatique et assure la conservation de l'une des plus grandes biodiversités du monde.
Durant la période durant laquelle nous étions à terre, nous avons comme de coutume admiré la nature, flore et faune, et plus précisément les « arbres marcheurs » ; ce sont des arbres avec des racines aériennes et lorsque l'arbre tombe soit en cas d'ouragan soit entraîné par son voisin, les racines sont capables de le relever, mais parfois, c'est à quelques mètres plus loin, d'où son qualificatif.
Sur le retour, nous avons pu admirer un petit singe qui nous a fait profiter de quelques-unes de ses facéties.