Le château de Cawdor

 

 

 

 

Le Château de Cawdor, est considéré comme l'un des châteaux les plus magnifiques d'Ecosse. Il date du 14 e siècle. Bien que connu pour beaucoup d'entre nous grâce à Shakespeare - Macbeth, le château n'est pas vraiment aussi ancien qu'on le pense. Le château fait partie de l'empire Campbell quand Muriel Calder, l'héritière du château, fût kidnappée à l'âge de 12 ans et mariée au fils du comte d'Argyll, Sir John Campbell en 1511. Un fantôme portant une robe de velours bleue aurait été vu dans le château, mais personne ne peut dire si c'est celui de Muriel Calder.

C'est actuellement la résidence de la comtesse douairière de Cawdor (veuve du Comte ayant le titre de propriété), belle-mère de Colin Robert Vaughan Campbell, 7e et actuel Comte de Cawdor et 25e Baron de Cawdor (les titres étant distincts).

Les esprits de Cawdor ne sont pas néfastes car ces murs sont destinés au bonheur. Une légende raconte qu'au XIVe siècle, le comte de Cawdor qui avait un château à 1 kilomètre de là, souhaitait se faire construire une demeure fortifiée. Dans un rêve, un esprit lui conseilla de charger son âne de pièces d'or sonnantes et trébuchantes. Là où l'animal s'arrêterait, il devrait poser la première pierre de ses fortifications. Alors, toutes les générations à venir seraient prospères. L'âne aurait fait une pause au pied de ce houx qui trône encore entre les pierres du Le Château de Cawdor. D'autres historiens donnent l'explication suivante : le donjon aurait été construit au-dessus de la tombe d'un saint, marquée par un houx, arbuste sacré. De fait, Cawdor est protégé et l'empreinte laissée par les ancêtres reste exempte de souffrances. « Je ressens leurs vibrations. Ils me pro tègent », assure Angelika, l'actuelle propriétaire, en souriant. Seulement voilà, contrairement à la grande châtelaine, certaines personnes se sentent très mal à l'aise dans ces lieux.

Les guides de Cawdor ne manquent pas d'histoires mystérieuses sur ce château. La gardienne, Jean, qui travaille ici depuis des années, ne cesse d'évoquer ce jour où un esprit est venu la troubler : « En plein mois d'août, j'étais assise à l'entrée du château. Je sens derrière moi une présence si forte que je me retourne. Mais il n'y a personne. Quelques instants plus tard, mon mari vient me retrouver, terrifié. À l'entrée de la pièce où se trouve le houx, il a vu une ombre grise filer devant lui ». L'homme, qui dort parfois à Cawdor, a également été témoin d'autres manifestations étranges. Deux nuits de suite, il a été réveillé par une lumière qui se déplaçait de la porte à la fenêtre. À chaque fois, la lueur décrivait lentement le même trajet.

Le gardien et sa femme ne sont pas les seuls à croiser des présences. Dans le corridor, un souffle glacé a, un jour, transpercé la peau de Laura, la secrétaire d'Angelika. Le lendemain, au même endroit, une ombre blanche surgit devant elle. Elle ressent une fois de plus cette impression de froid et un malaise si profond qu'elle hurle. La forme blanche passe encore devant elle, comme si elle cherchait à marquer sa mémoire. Il n'est pas rare non plus que la lampe au-dessus de son bureau se balance frénétiquement alors que toutes les fenêtres et les portes sont fermées. L'esprit semble lui dire : «Ne m'oublie pas.» En souriant timidement, la jeune femme promet : «Je ne suis pas folle»!

Même frayeur pour Jenny, la libraire. À peine est-elle embauchée à Cawdor qu'elle y croise un fantôme. Elle fumait une cigarette dans le jardin et contemplait ces hauts murs qui la fascinaient. C'est alors qu'elle a vu passer derrière une fenêtre un homme vêtu de blanc. Elle pensait que le jardinier était dans cette pièce. « Mais qu'est-ce que George fait donc là-haut »? demande-t-elle à une collègue. Cette dernière lui a répondu qu'il était parti depuis longtemps. Il n'y avait personne dans la maison, et de surcroît, cette fenêtre n'était pas à hauteur d'homme. Étrange.

Les visiteurs ne sont pas épargnés. Une femme qui déjeune au restaurant, seule, sent la présence d'un esprit qui a mal au dos et souffre d'une paralysie à une cuisse. Cette douleur, elle la ressent dans son corps, l'espace d'un instant. Elle court narrer son aventure à Jean, la gardienne, qui l'écoute attentivement. Le lendemain, un homme, terrifié, se précipite vers cette dernière. Il relate la même expérience. Il s'agirait certainement du septième comte de Cawdor, qui boitait à cause d'une blessure à une jambe.

Clem, le vieux guide, est rompu au mystère de Cawdor. « Un visiteur est venu me trouver, blême, car il avait aperçu l'ombre blanche d'une petite fille traverser la chambre rose, raconte-t-il, mais moi, je n'ai jamais rencontré de fantômes ». Il se contente de porter au plus haut l'histoire de ces pierres qui ont su inspirer Shakespeare. Et de fait, ce superbe château écossais protégé par un pont-levis, où flotte un drapeau, semble le théâtre idéal d'une tragédie où le surnaturel impose sa loi.

Le château est réputé pour ses jardins, en particulier le clos (planté au 17ème siècle), le jardin de fleurs (18ème siècle) et le jardin sauvage (ajouté dans les années 60). On notera également qu'un bois se trouve sur les terres du château, avec de nombreuses variétés d'arbres et plus d'une centaine d'espèces de lichens.

Accéder aux Photos