Créé par décret interministériel le 16 octobre 1970, le Parc naturel régional de Brière est situé à quelques kilomètres de l'océan Atlantique, au cœur de la Presqu'île de Guérande . Il s'étend sur 55 000 hectares et 20 communes.
A la recherche permanente d'un équilibre entre développement économique et protection de l'environnement, le Parc se donne pour mission de protéger, valoriser et animer ce territoire.
« C'était bien elle : dix mille hectares de silence et de nudité, un immense lotus bleu épanoui au milieu du cirque de l'atmosphère. » Ainsi s'exprimait Alphonse de Chateaubriant en découvrant la Brière pour la première fois.
Milieu aquatique en constante évolution, les marais de Brière nous ont été transmis grâce au travail de générations de briérons qui y puisaient leurs moyens d'existence et de survie.
Cette zone humide est aujourd'hui recensée parmi les plus riches d'Europe sur le plan biologique. Zone d'étape, site d'hivernage ou lieu de reproduction pour les oiseaux d'eau, le marais de Brière est aussi un site d'une grande richesse floristique et qui possède une grande variété d'espèces aquatiques. On peut citer : la Thorelle (plante aquatique que l'on rencontre uniquement en Brière, dans les Landes de Gascogne et au Portugal), le Scirpe à nombreuses tiges, la Pesse d'eau, le Myriophille ou en encore l'Utriculaire. Parmi les nombreuses espèces d'oiseaux, on rencontre le Râle des genêts, la Gorge bleue, le Combattant varié (la Brière est le seul point de France où il niche), la Barge à queue noire, la Guifette Moustac, la Spatule Blanche …
La chaumière constitue une composante fondamentale du paysage briéron dans lequel elle s'est ancrée dès le milieu du XVIIe siècle. Par nécessité, le Briéron s'est fait chaumier. Son travail au répertoire gestuel très large est devenu un art au point de s'élever au rang de « méthode briéronne ». Les chaumiers perpétuent aujourd'hui la tradition et signent d'un savoir-faire séculaire l'architecture originelle de la Brière.
La Brière est la région de France où la densité de chaumières est la plus importante. Les 3000 toits de chaume qui ponctuent le sol de Brière sont autant de témoignages qui sauvent son habitat de la banalisation et affirment ses vraies racines.
Un statut juridique bien particulier : l'une des particularités de la Brière tient dans le statut juridique du marais de Grande Brière Mottière. Ce dernier est en effet la propriété indivise des habitants des 21 communes riveraines. Il ne s'agit pas là d'un privilège récent, car c'est en 1461 que, pour la première fois, la reconnaissance officielle de cette propriété fut proclamée par les Lettres Patentes de François II, Duc de Bretagne. Aujourd'hui, les Briérons continuent à jouir de ce privilège et à gérer eux-mêmes leur marais.